El Bolson

18-21 janvier 2012

El Bolsón est un village qui est un peu resté accroché aux années 70 et on a parfois l’impression de revivre Woodstock ! On a d’ailleurs été étonné de ne pas trouver un bureau de green peace ! Un lieu pour se reposer, pour apprécier l’étonnante décontraction des habitants, profiter de notre petit chalet rien qu’à nous,



et du marché artisanal impressionnant avec plus de 250 exposants ! Bon, Nana a hérité d’une intoxication alimentaire (probablement après avoir mangé une milanesa avec un œuf au plat dessus le soir de notre arrivée), donc pour elle c’était vraiment repos. Pendant ce temps, Fredo est allé se promener et s’est rendu en courant jusqu’à un rocher appelé la tête de l’indien (comme vous pouvez le constater il fallait avoir un peu d’imagination pour le distinguer !), à 6km dEl Bolson.


De là, il a continué sa route pour se rendre à la cascada escondida (la cascade cachée) 5 km plus loin puis retour au bercail. Une petite sortie course à pied de 15-20 km au final. Le jour suivant (le jour de notre départ), Nana étant un peu mieux, on est encore allé faire un petite balade du côté du lac Puelo à quelques kilomètres d’El Bolson. Visite du jardin botanique et de la jolie plage dont les locaux raffolent. El Bolson est un chouette petit village qui valait la peine d’être connu et d’y rester deux jours.

Nana allait beaucoup mieux à notre départ d'El Bolson :-)

30.01.12

El Chalten

 22-25 janvier 2012

Le soir, nous avons pris le bus pour un trajet de … 24h afin de nous rendre à El Chalten. Nous qui rêvions d’un bus cama pour ce long trajet (le plus long qu’on avait effectué !), on a du nous contenter de réserver un bus semi-cama (faute de mieux). Quelle ne fût pas notre surprise, et aussi notre furie, lorsqu’on vit le bus arriver ! Un bus normal pour se taper un jour entier de trajet !!! Outre cela, le trajet est très surprenant ! Rien à perte de vue sur des centaines de kilomètres, un paysage désertique, identique tout le long, quelques voitures rencontrées en route mais très peu (donc on prie pour qu’il n’arrive rien !), une route (la fameuse ruta 40 qui relie le nord au sud de l’Argentine sur 4000km !) gravillonneuse sur 80-90% du trajet et donc, du coup, une vitesse de croisière de 40 km/h … 


Et tout à coup des sommets enneigés ! Ce sont les majestueux Fitz Roy et Cerro Torre que l’on aperçoit au loin et qui dominent le petit village d’El Chalten, 3000 habitants. 


On a posé les valises pendant 3 jours, durant lesquels Fredo a profité des innombrables possibilités de randonnées dans la capitale nationale du trekking et que Nana, toujours pas tout à fait remise, organisa la suite du voyage. Voyons maintenant  les merveilles découvertes par Fredo. 

Le premier jour, une très longue marche (prévu sur 3 jours normalement) l’a amené jusqu’à la laguna de Los Tres via le campement Poincenot. De là-haut la vue est imprenable sur les fameux Fitz Roy et Cerro Torre qui sont connus des grimpeurs du monde entier comme étant parmi les plus difficiles à gravir. En effet, ces sommets sont toujours enneigés, le vent y souffle très violemment et l’inclinaison des parois est telle qu’à certains endroits il y a des surplombs pratiquement infranchissables… Autant les voir de loin ! 





Après la pause de midi, Fredo a poursuivi sa route en direction de la valle de Las Piedras Blancas où il a pu admirer au loin la couleur bleue azur du glacier dominant cette vallée


et finalement à la laguna Torre, tout de l’autre côté du versant, d’où il a pu prendre en photo un oiseau non identifié par 2 gardes du parque et plusieurs habitants d’El Chalten. Cet oiseau ressemble à un aigle de physionomie et a les couleurs du Carancho (beaucoup plus gros), l’oiseau typique de Patagonie. Si quelqu’un peut nous donner des infos sur cet inconnu, on est preneur :-)


En tout, une marche de plus de 10h pour ce premier jour, c’est sans demander son reste que Fredo s’est effondré dans son petit lit après le repas.
Le lendemain, rebelote, en route pour le cerro Loma del Pliegue Thumbado. Il doit s’agir de l’endroit le plus joli et le plus spectaculaire de la région pour observer tous les sommets environnants, les glaciers et la vallée. Un endroit qui se mérite, surtout le dernier bout qui tire méchamment dans les pattes. Mais, arrivé en-haut, les efforts sont largement récompensés, on y resterait des heures à contempler cette nature si magnifique !


Mais bon, il faut quand-même retourner une fois vers Nana qui s’ennuie un peu dans la vallée ! Sur le chemin du retour, cerise sur le gâteau, rencontre avec un Carancho, d’une envergure supérieure à celle du condor et qui, semble-t-il, en serait le seul prédateur. Le déploiement de ces ailes peut faire peur (jusqu’à 3m !) et quand il passe à 5m de toi, tu fais pas le malin… 


Bref tout s’est bien terminé et Fredo est retourné tranquillement rejoindre sa Nana qui … n’était pas là à son retour ! Se sentant mieux, elle est partie faire une petite marche de 45min jusqu’au mirador des condors.
Le dernier jour, petite promenade en amoureux jusqu’à la cascade Chorillo de Salto à 4km du centre d’El Chalten. Joli petit endroit où nous avons pique-niqué. 


Ce lieu aurait mérité qu'on y passe au moins une semaine afin de pouvoir profiter de toutes les activités à faire sur place et dans les environs. Malheureusement, le temps nous manquait. Mais la beauté du voyage est que, même si l’on regrette de partir, la destination suivante nous réserve à coup sûr de belles surprises ! Départ donc pour El Calafate et le Perito Moreno!

 Levé de soleil sur El Chalten

31.01.12

El Calafate

26-29 janvier 2012

La ville d'El Calafate n'a, en soi, rien de spécial, mais elle est très agréable et on a bien aimé se promener dans les petits marchés et les petites boutiques. Excepté la visite du glacier Perito Moreno, nous n'avons pas fait d'autre "balade" dans le coin mais avons profité de nous reposer.

Nous sommes partis pour voir le fameux glacier qui doit son nom à l'explorateur du XIX siècles, Francesco Moreno. Le Perito Moreno est le plus spectaculaire des glaciers andins et le plus facile d'accès. Véritable monstre de 15km de long sur 5km de large, il atteint 60 mètres au-dessus du niveau du lac.


Sa superficie est équivalent à une ville comme Buenos Aires. Difficile d'être insensible à la majestueuse beauté du Perito Moreno. Classé au Patrimoine mondiale de l'humanité par l'Unesco, il est l'un des glaciers les plus vivants du monde. Une vraie force de la nature : c'est l'un des seuls de la région, même, à gagner de l'espace. Près de 3 mètres par jour ! La glace se forme en haut des montagnes, à 2000 mètres d'altitude, puis descend peu à peu en épousant les reliefs des versants, ce qui explique les nombreux pics acérés et cassés qui témoignent de la vie du glacier. L'eau qui s'écoule en permanence sous le glacier contribue à son déplacement. Il grince, craque, gronde, résonne : le moindre morceau de glace s'effondre avec fracas. Le bruit se répercute contre les montagnes et résonne à l'infini, la glace tombée forme de petits icebergs qui partent à la dérive et le glacier reprend son grincement ronronnant.


Lorsque le pan de glace est important, il peut, en tombant dans l'eau, provoquer une très grosse vague qui submerge alors les rives sur plusieurs dizaines de mètres comme vous pouvez le constater sur la vidéo suivante.


On pourrait passer des heures à l'observer et à suivre ses mouvements sans se lasser. Malheureusement, nous n'avons pu en profiter que trois petites heures. Cette visite restera comme l'un des lieux les plus spectaculaires et étonnants que nous ayons vus.

On se trouve en ce moment-même à Ushuaïa, capitale de la Terre de feu et souvent surnommée "el fin del mundo" (le bout du monde), car il s'agit de la ville la plus australe au monde. La soeur de Fredo, Patricia, nous a fait le plaisir de nous rejoindre pour passer quelques jours ensemble au bout du monde et remonter jusqu'à Buenos Aires. Vous aurez de plus amples informations et des détails croustillants du séjour de la Pat dans le prochain message :-) Mais voici déjà 2 photos qui en disent long sur l'éloignement de cette région.



P.S. Le prochain message sera le 1er concours de l'année 2012! Donc à vos starting block pour être le premier à répondre à la question :-)

2.02.12

Concours!

On se trouve en ce moment à Buenos Aires depuis 1 semaine et allons rester quelques jours encore dans cette magnifique ville avant de se diriger vers l'Uruguay. Les photos et commentaires d'Ushuaïa et Puerto Madryn devraient arriver bientôt sur le blog. Mais pour l'instant place au 1er concours de l'année 2012. Comme ça fait longtemps qu'il n'y a plus eu de concours, celui-ci sera fait en 2 parties et il y aura donc 2 chances de gagner.

1er concours:
Le fameux Kiwi, qui a été un peu oublié ces derniers temps (mais il reviendra en force on vous l'assure), apparaît dans une photo dans l'album de Mendoza. Il a été volontairement caché quelque part, à vous de le retrouver. La première personne qui arrivera à trouver la photo et à décrire de quelle photo il s'agit, recevra une carte postale avec le timbre officiel d'Ushuaïa, la ville du bout du monde. A vos starting blocks! Départ!

2e concours:
Vous avez certainement vu que la barbe de Fredo se plaisait bien en Amérique du Sud et que le Malbec et les parillas contribuent bien à sa croissance :-)
Elle devient donc longue! très longue! trop longue?
A combien de millimètres estimez-vous la longueur du poil?


La personne qui se trouvera le plus proche de la réponse se verra offrir une bonne bouteille de Malbec (à déguster avec nous de préférence :-)).

Voilà, bonne chance pour ce concours et à bientôt pour des nouvelles de nos aventures. Il y aura du lourd dans les prochains messages !!!

P.S. On vous rappelle que chacun peut participer au concours. C'est tout simple, il suffit de cliquer sur "commentaire" à la fin de ce message, d'écrire son commentaire et de publier. Rien de plus simple. En cas de souci, lire la rubrique "commentaires" sous la page d'accueil du blog.

14.02.12

Ushuaïa


 29 janvier - 3 février 2012


ça fait un bout de temps que l'on a plus alimenté notre blog mais nous avons une excuse qui sera on l'espère pardonnable: on a profité de vivre de manière très intense chaque minute du mois qui vient de s'écouler! En effet, beaucoup de kilomètres parcourus, un nombre incalculable d'expériences vécues, de paysages découverts et de personnes rencontrées, en deux mots un carpe diem complet. Dans le dernier message nous arrivions à Ushuaïa, à l’extrême sud et actuellement on se trouve 4300km plus haut, à Iguazu, tout au nord de l'Argentine. Commençons donc par le début : Ushuaïa, que nous avons atteint après 19h de route. Depuis El Calafate en Argentine, c'est toute une expédition. Il faut traverser la frontière Argentine-Chili, rouler quelques dizaines de kilomètres, traverser le détroit de Magellan (Chili) en bateau, rouler quelques kilomètres et retraverser la frontière Chili-Argentine pour enfin arriver quelques heures plus tard à Ushuaïa en Argentine...


Pour vous situer, au bout de la Patagonie, il y a la Terre de Feu, et au bout de la Terre de Feu, il y a Ushuaïa. Pour la visite de la ville la plus australe du monde, surnommée par les argentins "el fin de mundo", nous avons eu la chance de recevoir une invitée d'exception, la soeur de Fred, Patricia, qui fêtait son anniversaire le jour-même. Après être allés la cueillir à l'aéroport, nous avons pris nos quartiers dans notre petite cabane dans le haut de la ville. Le séjour dans cet endroit ne pouvait être plus agréable (cuisine équipée, table pour manger, salle de bain, etc...).

Nous sommes restés 4 jours sur place. Le jour de l'arrivée de la Pat, on est parti visiter le musée maritime et pénitencier. La partie la plus intéressante est celle de l'ancienne prison qui retrace l'historique du bagne.


En construisant en 1902 ce pénitencier à Ushuaïa, les autorités argentines avaient comme objectif de peupler la zone suivant un schéma comparable à celui de la Guyane. Ainsi, cas unique, les familles de prisonniers habitaient à proximité. Mais les résultats furent décevants et, pendant longtemps, il y eut plus de bagnards que d'habitants ! Les bagnards avaient pour tâche d'aller dans la forêt chercher du bois qui était transporté le long du Rio Pipo ou par un petit train. La plupart d'entre eux étaient des prisonniers politiques. L'un des plus fameux fut l'anarchiste Radowitzky. Fermé en 1947, ce bagne est devenu une importante base militaire pour asseoir la présence argentine dans la région. Quelques bateaux sont partis de cette base durant la guerre des Malouines.
Ah oui, on oubliait : la Pat a trouvé un petit copain sur place :-)


Le soir, nous sommes allés manger un succulent plat de fruits de mer, accompagné d'un très bon Malbec et pour ces dames de piscos sour qui ont finalement été avalés par Fredo :-)

Le jour suivant, petite visite de la ville qui nous a permis de passer devant la capsule du temps. Cet étrange petit monument ne sera ouvert qu'en 2492! Il contient 6 disques vidéo laser et les copies des émissions de télé émises en 1992. Le tout destiné aux générations futures, pour qu'elles sachent comment nous vivions 500 ans plus tôt...

Puis petit tour en bateau sur le canal Beagle. En s'éloignant d'Ushuaïa, on se rend mieux compte que la baie est entourée de montagnes, et qu'on se trouve à la queue des Andes. Ce canal (185 km de long!) est le plus grand cimetière de bateaux du monde. Il relie le Pacifique à l'Atlantique et se situe à 150 km du Cap Horn. Sa rive nord est argentine, tandis que la sud est chilienne. Le petit trajet que l'on effectué passe par :

- les îles Bridges, du nom du premier anglais qui est venu vivre avec les indiens ; ces îles abritent des centaines de cormorans royaux (cou blanc) et de cormorans magellan (cou noir) ;


- l'île des éclaireurs qui porte le phare du même nom ;


- la isla de los pajaros (oiseaux) ;


- la isla de los lobos (éléphants de mer).


Heureusement que le catamaran que l'on a pris était bien isolé car le vent souffle très très fort, si bien qu'il fait un froid de canard lorsqu'on met le nez dehors pour prendre des photos!

Le 3ème jour nous avons retrouvé un couple d'amis français (Lou et Cyril) que l'on avait rencontrés dans le bus qui menait à Ushuaïa. Avec eux, nous sommes sortis de la ville pour nous rendre à la laguna Esmeralda. Un taxi nous a laissé en bord de route, puis nous avions à marcher environ 1 heure pour trouver ladite lagune. Seulement, 3 heures plus tard nous étions toujours à sa recherche... Ayant emprunté un mauvais chemin qui nous a conduit dans une autre vallée, nous avons du couper à travers la forêt, les marécages et autres ... pour retrouver notre chemin!


Ce fut sportif, aventureux mais très amusant. Finalement, nous avons découvert ce que nous cherchions, la magnifique laguna Esmeralada, perdue dans la nature. Tous les efforts fournis en valaient la peine.


Puis, redescente en bus jusqu'à Ushuaïa. En voyant la forme que tenait la Pat au retour, on peut s'imaginer la difficile journée que l'on venait de passer.


La marche de notre petite cabane jusqu'au glacier Martial était au menu du 4ème jour. La marche est longue (7km) et assez physique surtout le dernier bout qui est presque vertigineux. Le bout du sentier mène jusqu'à la langue du glacier, si bien que l'on peut toucher la glace. De là-haut on jouit d'une vue magnifique sur toute la baie d'Ushuaïa.


Sur le chemin du retour un petit arrêt dans petite pâtisserie s'imposait, histoire de nous redonner un peu de force pour la rentrée. Arrivés à la cabane, le gérant nous apprend que les vols du jour ont tous été annulés à l'aéroport de Buenos Aires en raison d'un problème de radio! Panique à bord!!! En effet, le lendemain nous étions censés voler pour Buenos Aires. Un agent de l'aéroport nous informe par téléphone que le lendemain il fallait arriver 5 heures avant le vol. En effet, si la liaison n'était pas rétablit, on aurait dû prendre un bus pour un autre aéroport à 4h d'Ushuaïa et sans être sûrs qu'on puisse décoller!

Finalement, le lendemain matin, on a appris que tout était rétabli et que nous pouvions prendre notre avion normalement. On a donc voyagé avec LAN jusqu'à Buenos Aires sans encombre et on est arrivés en soirée à l'aéroport des vols domestiques de la capitale.






P.S. La première partie du concours a été remportée par Vincent qui a été le plus rapide pour trouver notre cher Kiwi au sommet de l'Aconcagua. Bravo Vivi tu recevras ta carte d'Ushuaïa. Pour les autres, on vous laisse encore quelques jours pour participer à la 2ème partie du concours qui est, on vous le rappelle, d'évaluer la longueur du poil de barbe de Fredo au 14 février. A vous de jouer pour avoir le privilège de déguster un excellent Malbec qui est déjà dans notre sac à dos :-)

27.02.12

Puerto Madryn

04-07 février 2012

Arrivés à l’aéroport de Buenos Aires le vendredi 3 février à 20h00 après 4h30 de vol, la Pat, la Nana et le Fredo ont eu un projet un peu fou. Nous pensons même que ce projet était le plus dingue depuis le début de notre voyage ! La Pat étant en Argentine assez peu de temps, nous nous sommes dit qu’il fallait qu’elle voit du pays. Ushuaïa, c’était très bien, la capitale ça sera pour la suite, un petit tour en voiture pour découvrir le cœur de l’Argentine serait le top. Nous avons donc décidé de louer une voiture pour 4 jours et faire un petit déplacement jusqu’à Puerto Madryn et la péninsule Valdez quelques … 1450km plus au sud de Buenos Aires au bord de l’océan atlantique ! Départ de l’aéroport de Buenos Aires à 21h, sortie de la ville à 23h après avoir tourné dans tous les sens pour trouver notre route… Il faut dire que sans carte ce n’est pas chose facile. La Pat a donc eu droit à ses 2 chauffeurs privés qui l’ont emmenée à destination en à peu près 17h de trajet. Arrivés le samedi sur place, nous nous sommes reposés. Les 2 jours suivants nous ont permis de découvrir la Péninsule Valdez le dimanche et Punta Tombo le lundi. Quel coin magnifique ! 

La péninsule Valdez, réserve naturelle inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco, est une énorme excroissance de 97km de long sur 63km de large, reliée au continent par un isthme de 35km d'où l'on peut voir les deux golfs qui la bordent. Le tour complet fait près de 250km... sur piste. A travers des paysages sauvages de Pampa, peuplés de nandus (cousins de l'autruche), de guanacos (cousins du lama), 


de guanacas aussi :-) 


de vizcachas (apparentés aux lièvres), 

(celui-ci s'entraîne au grand écart :-))

de zorros (renards), ou encore de marinettes (genre de bip-bip) 


et de peludos (animaux très amusants à carapaces). 


On longe ensuite la côte pour admirer les animaux marins, échoués volontaires, sur les rives de la péninsule par centaines.  


Le lendemain c’était au tour de Punta Tombo. Les manchots qui y séjournent sont arrivés là en 1947, personne ne sait pourquoi. En tout cas ils reviennent chaque année, en nombre, puisqu'ils sont estimés à plus d'un million. Le circuit nous permet de marcher au milieu des terriers, avant d'atteindre la petite plage où les familles pêchent. En effet, le site est ainsi réalisé pour qu'on puisse approcher de très près les manchots, sans pour autant pouvoir les toucher. Un fabuleux spectacle parmi les plus émouvants de la Patagonie.






Puis, après avoir bien vadrouillé sur place, il était déjà temps de repartir. La nuit de lundi à mardi fut écourtée en raison du départ. Diane à 2h30 du matin pour le départ à 3h et les 1450km qui nous attendaient en sens inverse ! Après avoir bien roulé jusqu’à 10h du matin, une petite halte était nécessaire pour prendre un bon petit déjeuner. 


Puis c’était reparti. Le trajet s’est très bien déroulé et c’est à 20h le mardi soir que nous pénétrions dans la capitale, la brave et courageuse Nana au volant de notre petite Corsa en plein milieu des … 7 voies d’autoroute de l’artère la plus importante de Buenos Aires. Nana, qui a bien transpiré, s’en est merveilleusement bien sortie au milieu de cette jungle de folos qui se prennent tous pour Fangio!
Après avoir parcouru plus de 3700 km en 4 jours, nous avons déposé la tuture à l’aéroport et pris la route pour Lomas de Zamora en taxi et poser nos valises chez Federico, un ami d’enfance de Fredo. Le parcours fut interrompu par des pluies diluviennes qui ont créé des inondations et perturbé le trafic routier. Mais nous sommes bien arrivés sains et saufs à Lomas et les retrouvailles furent très sympathiques.

Le concours 




Les votes sont maintenant clos et nous avons notre vainqueur! Qui a été le plus perspicace à évaluer la barbe de Fredo? La question est plutôt : Pour qui l'appelle du Mabec a été le plus fort au point de faire des calculs scientifiques quant à la croissance du poil d'une personne de type caucasien en milieu tropicale, voir équatorial, qui a une nourriture peu variée et qui réalise tant d'exercice physique par semaine...? Toutes ces questions ont du se poser pour pouvoir évaluer au millimètre près la croissance du poil, comme l'as fait notre vainqueur!!!

On a donc le plaisir d'offrir une bonne bouteille de Malbec à un candidat très sérieux, une bête des concours puisqu'il en est à son 3ème concours gagné :-), on a nommé VINCENT!

Bravo à lui d'avoir trouvé la taille de la fourrure de Fredo qui mesurait bien 81 millimètres au 14 février 2012.
En plus de la bouteille, Vincent recevra également le poil mesuré qui l'a fait gagné :-) 

1.03.12 

Notre voyage vu depuis la Suisse

C'est avec un énorme plaisir qu'on vous présente, ici, en exclusivité et selon son accord, la première Nouvelle d'un auteur delémontain qui nous est très proche. Le texte, comme vous pourrez le voir, n'est pas si loin de la réalité. A croire que l'auteur s'est transformé en mouche pour suivre notre voyage. Qui sait??? 
Nous nous sommes permis de rajouter des images pour illustrer le texte. Espérons que l'auteur ne nous en voudra pas.
En tout cas, c'est avec beaucoup d'émotion et de plaisir que nous avons lu le texte de notre cher ami Igor. Il nous semblait inconcevable de ne pas partager cette petite merveille avec nos lecteurs. On espère que vous aurez autant de plaisir que nous à le lire.
Encore un énorme merci à Igor pour ce beau cadeau qu'il nous a fait.
Bonne lecture à tous.
A bientôt


Mendoza, jour J + 3 mois

-          Fred ?

Elena ne reçut aucune réponse. Elle insista à nouveau, en élevant légèrement la voix. C’est que depuis qu’il s’était mis en tête de ne plus se raser, il était soudain prit de petits troubles de l’audition. Et cette lubie de non-rasage systématique ne déclinait pas. Faudra que je lui dise de se raser au moins le contour des oreilles, nota-t-elle mentalement. La deuxième tentative n’étant pas couronner de succès, Elena se dirigea dans la pièce où se trouvait l’oiseau barbu, un oiseau qui ressemblait de plus en plus à John Garvey, le copain de Charles Ingalls dans la petite maison dans la prairie, les cheveux en moins.


-          Fred ? l’interrogea-t-elle en lui posant la main sur l’épaule. Il était tranquillement vautré à consulter un récapitulatif des meilleures caves du coin.
-          T’es prêt ? On y va ? continua-t-elle.
-         C’est clair, on est loin !

Aujourd’hui, ils se rendraient sur la route des vins, dans la vallée de Mendoza. Cette région viticole est une des plus importante au monde, de par sa superficie et de sa production annuelle.

-          La région est classée parmi les sept meilleurs vignobles au monde, Elena. Nous sommes au cœur de quelque chose d’immense à tout point de vue ! lui apprit-il sur un ton professoral en accompagnant ses dires d’un mouvement ample du bras, comme pour prouver l’immensité par le geste. Tu vois, continua-t-il en grand seigneur, ici c’est principalement le malbec qui est utilisé pour la production.


 Elena opina du chef et fit comme si elle apprenait quelque chose. Ils se mirent en route pour se rendre à l’arrêt de bus le plus proche. En chemin, ils rencontrèrent deux policiers qui déambulaient dans la rue. Il a une tête d’œuf celui-là, pensa Fred. Mais les deux policiers ne pipèrent pas un mot devant sa tête de belligérant colombien. Ils accélérèrent même leur allure, comme pour les éviter.

Fred avait son petit programme de visite en main et ils devaient rouler environ une heure et demi pour commencer leur tournée.

-          On doit prendre le bus dix, madame ! déclara Fred, tout fier de son jeu de mot.
-          T’es sûr ?
-          Oui, oui ! C’est celui pour Las Pampas, et après, 10 minutes de marche nous sépare de notre premier verre de pinard.


Ils attendirent un bon quart d’heure car le bus avait du retard. Une fois installés, ils admirèrent les magnifiques cimes abruptes des montagnes argentines. Le spectacle passait invariablement de la beauté brute et sauvage des hauteurs montagneuses aux couleurs chatoyantes du paysages viticoles. Ils arrivèrent à destination avec un peu d’avance.

-          C’est bizarre ça, constata Fred.
-          Tu trouves pas sur le plan ?
-          Non, je ne vois pas la première bodega de notre programme.
-          Ah bon, viens voir.
-          Regardes, ça n’a rien à voir.
-          Ouais, t’as raison, On est pas à la bonne place.
-          On a prit le mauvais bus !

Fred vit rouge. Il avait mal joué ce coup-là. Il s’est bien fait niquer avec ce dix ! Même avec la dame à côté, assise tranquillement qu’elle était pendant le voyage. Il commença à éructer comme un mulet. Elena tenta de l’apaiser en lui montrant l’entrée d’une autre bodegas, pas très loin de là. Il se calma à moitié et continua à faire son cirque en entrant à l’accueil du domaine Adalgisa. Ils patientèrent un instant, tandis que Fred ruminait encore des bordels de merde dans sa barbe. Puis quelque chose le fit s’arrêter net, un frisson lui remontant la colonne vertébrale.

-          You talkin’ to me ?

Fred n’osa pas se retourner. Non, c’est pas possible, se dit-il.

-          You talkin’ to me ?

J’en connais un qui ne me croira jamais si je lui raconte ça, pensa-t-il avant de se retourner…

9.03.12

Buenos Aires et Uruguay

 8-26 janvier 2012

Le récit de nos aventures s'était arrêté à l'arrivée à Lomas de Zamora (près de Buenos Aires) chez notre ami Federico avec la Pat. Pendant les 4 jours où l'on était sur place avec la Pat, nous avons essayé de faire un maximum d'activités afin qu'elle ait un petit aperçu de cette ville incroyable. Comment peut-on décrire au mieux Buenos Aires? C'est une immense métropole tentaculaire de 13 millions d'habitants (le tiers de la population du pays!), berceau du tango et où il fait bon vivre, avec ses nombreux restaurants qui proposent d'excellent asados (viande grillée) et du très très bon vin :-) Mais on ne peut pas se limiter à cette simple description. En effet, chaque quartier a sa spécificité et mérite le coup d’œil.


Durant les derniers jours de vacances de la Pat, nous sommes allés voir un spectacle de tango très typique (contrairement aux nombreux shows organisés pour le tourisme de masse) dans un petit bar du quartier de San Telmo. Cette expérience a ravi tout le monde et nous en avons franchement eu pour notre argent avec des démonstrations données par des artistes professionnels. Ces derniers ont tenté de nous apprendre les pas, mais sans trop de succès...





Nous sommes également allés visiter le très coloré quartier de la Boca où l'ambiance n'est comparable à aucun autre endroit déjà vu auparavant. En effet, un mélange de shows de tango, de vendeurs de maillots de foot, de restaurants en grand nombre, de sculptures et peintures partout sur les murs des maisons, etc et tout cela concentrés sur 2 ruelles qui se croisent. En gros, un condensé de la culture du pays.


C'est aussi le quartier d'origine d'une des personnalités les plus médiatiques d'Argentine. Je pense que vous le reconnaitrez...


Puis, évidemment, la rue piétonne Florida, la plus connue de Buenos Aires, a été empruntée maintes fois dans tous les sens pour trouver des petits souvenirs et des habits, encore et encore (hum hum...)

On s'est aussi longuement baladé le long du canal de Puerto Madero, le nouveau quartier riche de Buenos Aires. Un endroit où l'on peut se promener bien tranquillement à l’abri du stress et de la circulation du centre-ville.


Puis, avant le départ de la Pat, un excellent asado à la sauce Federico s'imposait. On a bien fêté son dernier soir sur sol argentin, puis elle a pris son vol le samedi 11 février à Buenos Aires, sous un soleil de plomb, pour retourner dans le congélateur suisse...



Le lendemain, Fredo avait droit à sa surprise du voyage (qui n'était plus une surprise puisque la Papa de Fede avait mis les pieds dans le plat quelques jours auparavant). En effet, le dimanche 12 février restera un jour inoubliable pour Fredo, mais aussi pour Fede, 4 de ces amis et ... Elena! Et oui nos 7 lascars se sont lancés dans le vide pour un saut en parachute à 3000 mètres d'altitude! Elena s'est décidée en dernière minute d'accompagner Fredo et les autres pour cette expérience extraordinaire. Après la préparation de l'équipement à l'aérodrome, départ en petit avion (semblable à un coucou de Courtedoux) avec un instructeur, un cameraman et ... un parachute quand même. Puis, une fois la bonne altitude atteinte, la porte de l'avion s'ouvre et s'est parti pour 40 secondes de chute libre !!! L'accélération est très impressionnante et le ventre remue un peu, mais une fois atteint la vitesse de croisière (après 2-3 secondes), ce n'est que du bonheur. Fredo a adoré sa surprise et apparemment ce fut aussi le cas de tous.




Les jours suivants passés à Buenos Aires, nous nous sommes baladés dans la ville dans des coins que nous ne connaissions pas encore. Au programme, le cimetière de la Recoleta avec ses imposants et magnifiques caveaux et pierres tombales, les beaux parcs avoisinant le cimetière, les rues de San Telmo et ses marchés d'antiquaires, Palermo et ses magasins d'habits (oui oui ils existent bien Pat :-) ) et la ville de Tigre (qui se situe à 30km), où les gens se déplacent en bateaux puisque elle est construite sur un immense delta fluvial.


On a aussi eu l'occasion d'aller voir 2 parties de tennis de la copa claro 2012 avec Fede et une amie.

Bref, les 14 jours que nous avons passé sur place ont été très très bien remplis et le peu que l'on a connu de Buenos Aires nous a enchanté. Nous avons adoré cette ville et on aurait pas été contre le fait d'y rester quelques semaines supplémentaires...

A Buenos Aires a aussi eu lieu la transformation! Un ours a repris une apparence humaine. En effet, on aurait du faire payer l'entrée car le spectacle dont Nana a eu droit était particulier. On vous laisse apprécier:




Quelle tristesse de voir tomber une partie de soi de cette manière et en quelques secondes...

Il a donc fallu se changer les idées. Ainsi nous avons fait nos valises pour nous déplacer à Gualeguaychu (à 300km au nord-est de Buenos Aires), endroit où a lieu, selon les argentins, le 3ème carnaval le plus beau du monde. On devait donc allé vérifier si cela était vrai. Il faut bien avouer que ce que nous avons vu était exceptionnel et qu'on a vécu le plus beau carnaval de notre vie. Bien sûr, on ne connaît pas celui de Rio et de Bahia qui sont les 2 plus beaux, mais celui de Galeguaychu valait la peine. Pendant 4 heures se succèdent danseurs (et danseuses :-)), fanfares et chars décorés. Un spectacle de toute beauté.






Puis après le carnaval, direction l'Uruguay pour entrer dans le 5ème pays de notre voyage. Direction Montevideo la capitale. On a passé 2 jours sur place et malheureusement, comme c'était les congés de carnaval, beaucoup de magasins et de commerces étaient fermés... On a quand même pu se faire une idée de l'importance de la culture du mate dans ce petit coin de pays. On est reparti de Montevideo avec quelques mates et bombillas. Destination suivante dans le pays : Colonia del Sacramente. Comme son nom l'indique, c'est une petite bourgade coloniale, calme, presque hors du temps, qui peut se découvrir sans problème à pied. Elle est inscrite au Patrimoine mondial de l'Unesco et on comprend bien pourquoi tellement elle est charmante.



Le samedi avant notre départ, nous avons été visité une estancia. Les estancias sont de grandes fermes de plusieurs centaines d'hectares, très connues pour l'élevage des bovins dont s'occupent les fameux gauchos (cavaliers-fermiers). La visite de cette estancia a été possible grâce à des connaissances de Federico qui nous ont permis de pénétrer dans l'univers très particuliers de ce lieu et de leur manière de vivre. Une expérience singulière et ô combien intéressante qui nous a marqué tant ces gens vivent avec et pour la nature. Quelle belle leçon de vie!





Puis, après le retour à Buenos Aires, c'était l'heure des "au revoir" à Federico et sa famille. Nous profitons de ces quelques lignes pour les remercier du fond du cœur pour leur hospitalité, leur amabilité et leur bonté naturelle. Le temps passé chez eux et en leur compagnie fut un véritable bonheur.



D'autres belles choses nous attendaient sous d'autres cieux au bord de la frontière brésilienne, aux chutes d'eau d'Iguazu. Pour le long trajet que nous avions à faire (18h), nous avons décidé de nous payer le luxe des bus "cama suite". Siège inclinable à 180°, télé individuelle, repas accompagné d'un petit Malbec, bref le bonheur...


Nous n'avons pas regretté notre investissement (qui était seulement 20% de plus qu'un trajet normal...) puisque nous avons passé une des nuits la plus longue de notre voyage : un dodo de 10h sans se réveiller!!!

Notre arrivée à Iguazu en début d'après-midi a été un peu mouvementée. En effet, ....
Vous saurez la suite au prochain épisode. (c'est comme dans les feuilletons, il faut laisser un peu de suspens :-) )

P.S. La rubrique de Kiwi a été largement complétée pour les fans. Et celle des trajets effectués également.

11.03.12